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Entretien avec le nouveau président du SIMC, Michael Given

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Q : En tant que nouveau président du plus grand Syndicat de marins du Canada, quel est votre message aux membres du SIMC ?

R : J’aimerais remercier les membres du SIMC de nous faire confiance, à moi et au reste de l’équipe du conseil exécutif nouvellement élu, pour diriger notre Syndicat pour l’avenir. Notre Syndicat est actuellement en excellente position et l’unité de nos membres est incroyablement forte. Notre confiance dans l’avenir de notre Syndicat est grande et, avec le soutien de nos membres, il n’y a aucun obstacle que nous ne puissions surmonter. Depuis nombre d’années, notre devise est « plus forts ensemble » et l’équipe du conseil exécutif y croit vraiment. La force d’un Syndicat est aussi fort que ses membres et notre syndicat est uni et prêt à relever tous les défis qui se présentent. Nous sommes un Syndicat doté d’une riche histoire et nous nous efforçons d’être un Syndicat dont chacun de nos membres peut être fier de faire partie.

 

Q : Puisque vous faites partie du Syndicat depuis très longtemps, beaucoup de membres du SIMC vous connaissent déjà. Pour ceux qui ne vous connaissent pas, parlez-nous de votre parcours et de ce qui vous qualifie pour être président ?

R : Je suis issu d’une famille de marins. Mon grand-père, mon père et mes frères étaient tous marins et membres du SIMC. Je suis devenu membre du SIMC et j’ai commencé à naviguer en 1986. J’ai adoré chaque moment passé à bord et lorsque l’occasion s’est présentée de commencer à travailler pour le Syndicat afin d’aider mes confrères et consœurs à améliorer leurs conditions à bord, j’ai su que je devais la saisir. J’ai commencé à travailler au sein du Syndicat en 2002 en tant que répartiteur à la salle syndicale de Thorold. Ensuite, j’ai gravi les échelons, avec le soutien de nos membres, pour finalement devenir vice-président, Grands Lacs et Côte Ouest. Plus récemment, j’ai occupé le poste de secrétaire-trésorier du SIMC au cours des dernières années. Après avoir été membre de notre grand Syndicat pendant 35 ans, je connais cette industrie sur le bout des doigts. Avec une excellente équipe exécutive autour de moi, nous sommes prêts à relever tous les défis et nous sommes enthousiastes à l’idée de poursuivre notre combat pour les marins canadiens.

 

Q : Quelles sont vos principales priorités en tant que nouveau président du SIMC ?

R : La priorité absolue de notre Syndicat a toujours été de représenter et de défendre nos membres. Au fil des ans, j’ai travaillé pour le Syndicat, que ce soit en tant que répartiteur, agent portuaire, vice-président, Grands Lacs et Côte ouest ou secrétaire-trésorier, et ma priorité absolue a toujours été de représenter nos membres et de veiller à ce qu’ils soient bien représentés. Cela continuera à être notre principale priorité dans cette nouvelle ère du Syndicat. Nos membres constituent notre Syndicat et, en tant que représentant du Syndicat, il m’incombe de veiller à ce que leur voix soit entendue par les entreprises, le gouvernement et le grand public.

Une autre priorité sera de recruter de nouveaux marins dans nos rangs, car nous devons faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur maritime. Il est difficile d’amener les jeunes recrues à considérer la vie en mer comme une option de carrière viable. Toute notre équipe devra donc trouver de nouveaux moyens créatifs de promouvoir notre secteur auprès de la prochaine génération de marins. Les salaires sont excellents, les conditions sont excellentes et nos contrats parlent d’eux-mêmes. C’est à nous de nous assurer que nous nous commercialisons de manière appropriée et que devenir marin soit une carrière attrayante et recherchée. J’ai récemment été nommé au conseil d’administration de la Fondation des carrières maritimes canadienne, une organisation à but non lucratif qui cherche à promouvoir les carrières en mer auprès de la prochaine génération. En abordant cette question sous divers angles, nous pourrons faire en sorte que le secteur maritime continue de prospérer.

J’ai également l’intention de poursuivre le travail acharné accompli par le précédent président du SIMC en soutenant la Loi sur le cabotage et en veillant à ce que le cabotage canadien soit là pour rester. Le cabotage est ce qui permet aux marins canadiens et aux navires canadiens de maintenir le cap sur les voies navigables canadiennes. Sans le cabotage, nous sommes impuissants; il est donc extrêmement important de s’assurer que nos règlements sur le cabotage sont respectés. Nous devons continuer à lutter contre toute menace qui se présente à nous. Nous devons continuer à demander des comptes au gouvernement fédéral et nous assurer que la voix des gens de mer est clairement entendue à Ottawa.

 

Q : Que pensez-vous de l’état actuel du mouvement syndical au Canada et dans le monde ?

R : Il est évident qu’il y a un besoin de syndicats dans le monde entier. Les travailleurs de grandes entreprises comme Amazon, Starbucks et Apple commencent à se rendre compte du pouvoir de la syndicalisation et de la force des travailleurs lorsqu’ils s’unissent pour lutter pour de meilleures conditions et les droits des travailleurs. Les taux de syndicalisation étaient en baisse au cours des deux dernières décennies, mais nous commençons maintenant à voir un changement. Statistique Canada vient de publier des chiffres sur les taux de syndicalisation au Canada, et nous commençons à voir un retour vers la syndicalisation, car les gens commencent à voir le pouvoir qu’ils ont en tant que collectif. Nous devons continuer à être un chef de file du mouvement syndical canadien et montrer aux travailleurs de tout le pays qu’un syndicat uni avec une direction à l’écoute de ses membres peut accomplir de grandes choses.

 

Q : Comment envisagez-vous de représenter le SIMC au niveau international ?

R : Le SIMC a toujours joué un rôle majeur dans l’industrie maritime internationale. Notre affiliation avec le SIUNA, notre homologue américain et fondateur de notre syndicat avec lequel nous entretenons toujours des relations très étroites, et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), avec laquelle nous travaillons très étroitement sur les questions internationales et où nous occupons un certain nombre de positions, sont essentielles à nos efforts de défense des droits des marins à l’international. Notre conseil exécutif nouvellement élu continuera à s’appuyer sur ces relations solides pour continuer à défendre les droits des gens de mer au niveau international. Être un syndicat maritime de premier plan dans le monde signifie se battre pour nos consœurs et confrères, peu importe d’où ils viennent ou à quel syndicat ils appartiennent. Nous faisons tous partie de la même famille de marins. Si nous sommes en mesure d’aider les autres, c’est notre devoir de le faire. Nous continuerons à jouer un rôle au sein de l’ITF et à travailler avec nos consœurs et confrères représentant des syndicats du monde entier afin de lutter pour tous les marins.

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