Un moteur de changement, le SIMC demande constamment des comptes au gouvernement pour s'assurer que les intérêts de tous les marins canadiens sont entendus haut et fort.
Apprenez-en plus
Le SIMC est fier d'être un syndicat dirigé par des marins pour le compte des marins.
Apprenez-en plus
The SIU of Canada prides itself on standing up for our Members while holding government to account. Learn more about our advocacy and the team that makes it happen.
Apprenez-en plus
Cet article a été présenté dans le numéro de décembre 2024 de Le Marin Canadien.
Le droit de grève est une pierre angulaire des droits des travailleurs et un outil fondamental qui permet aux employés de revendiquer un traitement équitable, des conditions de travail sûres et le respect. Pour les membres du SIMC, ce droit a une signification profonde, enracinée dans les luttes acharnées de ceux qui nous ont précédés. Le droit de grève garantit que les voix des travailleurs sont entendues et que les conditions dans lesquelles nous travaillons sont non seulement équitables mais aussi dignes. Pourtant, les événements récents nous rappellent que ce droit essentiel ne peut être tenu pour acquis.
La pertinence actuelle du droit de grève
Pour le SIMC, le droit de grève n’est pas seulement un acquis du passé, mais une garantie essentielle pour les générations actuelles et futures de travailleurs maritimes. Il permet à nos membres de rester fermes lorsque les négociations sont rompues et qu’il est impossible de trouver des solutions équitables par le seul dialogue. Le droit de grève empêche les employeurs d’imposer des conditions injustes sans avoir à en rendre compte ni à en subir les conséquences.
Sans le droit de grève, les travailleurs de toute la chaîne d’approvisionnement du Canada – des marins sur les navires aux dockers et aux employés à terre – perdraient l’un de leurs moyens les plus efficaces de revendiquer un traitement équitable et la sécurité sur le lieu de travail. Le droit de grève est l’expression d’une solidarité collective qui oblige les employeurs à s’engager dans des négociations de bonne foi et à reconnaître la valeur réelle de leur main-d’œuvre.
Malgré son importance, le droit de grève fait face à des menaces persistantes. Le 11 octobre 2024, la Chambre de commerce maritime (CCM) a publié une lettre exhortant les décideurs politiques à limiter le droit de grève des travailleurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement canadienne. Cette pression représente une tendance troublante où les intérêts commerciaux donnent la priorité à des opérations sans faille plutôt qu’aux droits légitimes et au bien-être des travailleurs. La tentative de la CCM de se positionner comme agissant dans l’intérêt des Canadiens et de l’économie n’est qu’une tentative à peine voilée de protéger les profits des armateurs et de ceux qui bénéficient du travail des travailleurs, tout en ignorant les personnes mêmes qui font avancer l’industrie.
Le SIMC n’est pas resté silencieux. Nous avons publié une déclaration publique condamnant la position anti-travailleur du CCM, révélant que leur agenda est une tentative de réduire les travailleurs au silence et de les dépouiller de leurs droits durement acquis en faveur d’objectifs axés sur le profit. Notre réponse a mis en évidence l’hypocrisie de l’appel à la restriction des droits des travailleurs sous prétexte de protéger « l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement ». Nous avons rappelé au CCM et aux décideurs politiques que la force de la chaîne d’approvisionnement du Canada ne repose pas uniquement sur le profit, mais sur le dévouement et le travail des travailleurs qui méritent respect et protection.
« Soyons clairs : le droit de grève n’est pas un inconvénient que l’on peut balayer du revers de la main chaque fois que les entreprises le jugent rentable », peut-on lire dans notre déclaration. « Les dirigeants de la CCM semblent oublier que sans ces travailleurs, sans les marins, les dockers et les transporteurs, il n’y a pas de chaîne d’approvisionnement. »
Pourquoi le SIMC a mis fin à son engagement auprès de la FCCM
Les pressions exercées par le CCM pour restreindre le droit de grève ont contraint le SIMC à réévaluer sa relation avec la Fondation canadienne des carrières maritimes (FCCM). La FCCM, créée pour rassembler les parties prenantes du secteur maritime canadien et promouvoir les carrières dans l’industrie, a longtemps été soutenue par le SIMC, à la fois financièrement et par le biais de notre expertise. Cependant, la récente description par le CCM de la FCCM comme une « organisation sœur » a soulevé des inquiétudes, d’autant plus que cette déclaration est intervenue juste avant que le CCM ne publie sa lettre anti-travailleurs.
Lorsque le programme anti-travailleur du CCM est devenu évident, il était crucial pour le SIMC de déterminer si notre association avec la FCCM était en accord avec notre engagement à protéger les droits des travailleurs. Nous avons officiellement demandé à la FCCM de clarifier sa position et de prendre ses distances par rapport à la position du CCM. Malheureusement, la FCCM n’a pas fourni de réponse significative, signalant ainsi son approbation tacite des efforts de la FCCM pour limiter le droit de grève.
Le SIMC ne peut pas soutenir une organisation qui reste silencieuse sur une question aussi cruciale. Le silence face aux menaces qui pèsent sur les droits fondamentaux est synonyme de complicité. Notre décision de mettre fin à notre participation à la FCCM reflète un principe plus large : nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les droits des travailleurs sont érodés. La défense des droits de nos membres et de l’ensemble de la communauté syndicale passe par l’action et non par la passivité.
Engagement envers nos membres et l’avenir
Le SIMC s’est toujours engagé à défendre les droits et le bien-être des marins. Dès le début, nous nous sommes battus pour des conditions de travail plus sûres, des salaires équitables et la reconnaissance du rôle essentiel que jouent les travailleurs maritimes dans le soutien de l’économie canadienne. Cet engagement reste inébranlable alors que nous continuons à faire face à des défis dans la défense des droits des travailleurs.
Préserver le droit de grève, ce n’est pas seulement sauvegarder le passé ; c’est aussi garantir un avenir où les travailleurs maritimes continueront à avoir leur mot à dire dans l’aménagement de leur environnement de travail. Ce droit est plus qu’un outil de protestation : c’est une affirmation de la dignité et une déclaration selon laquelle les travailleurs méritent d’être traités avec équité et respect.
Le SIMC continuera, comme il le fait depuis des décennies, à mettre en œuvre des stratégies et des initiatives de recrutement efficaces qui renforcent le secteur maritime. Cependant, nos efforts seront toujours fondés sur une base qui donne la priorité au respect et aux droits des travailleurs qui forment l’épine dorsale de l’industrie.
La protection du droit de grève fait partie intégrante d’une mission plus large qui consiste à défendre l’équité et la justice pour tous les travailleurs. Tant que le SIMC existera, nous resterons vigilants et proactifs dans la défense des droits de nos membres. Le droit de grève n’est pas seulement une disposition légale – c’est le cœur battant d’une main-d’œuvre équitable et résiliente.